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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

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20 avril 2007 5 20 /04 /avril /2007 07:57

Bal con sur lequel on peut parfois voir l'animal poétique

L'ANIMAL POÉTIQUE

L’animal poétique vit sa forêt de mots au fond d’une cabane de bambous et de ronces à  la triste figure

L’animal poétique dessine sur les arbres des cœurs en pain d’épice qui prennent les orages dans les fibres de leur vie

L’animal poétique pêche dans la marre qui n’amarre plus rien depuis  le père Noé a la fin de  son arche

L’animal poétique repère les sentiers qui l’emmènent tout droit à la porte d’un dieu dont il nie l’existence

L’animal poétique bouboule les hiboux qui l’empêchent de dormir sur sa paillasse en creux où rêvent les lucioles

L’animal poétique chante en gaélique les ariettes du monde que le monde rejette dans les vaines oubliettes

L’animal poétique arpente les sentiers araigne tentaculaire où l’on ne rencontre jamais de promeneur solitaire

L’animal poétique étête le haut des arbres d’une faucille d’or comme les anciens druides de l’antique  forêt

L’animal poétique caresse de son plumeau de roseaux et de menthe les passantes  bleues  à portée de sa main

L’animal poétique déverse sa colère en même temps que l’orage quand les éclairs crient leurs girandoles d’averses

L’animal poétique brise d’une brise le roseau trop sûr de son impunité quand le vent se déchaîne à la giboulée de mars

L’animal poétique monte sur son perchoir comme une vaine cigogne pour voir passer souvent les oiseaux migrateurs

L’animal poétique brame tous les soirs son désir de branle qui prend au cycle du rut un morceau de galère

L’animal poétique s’endort au grand air de la Tosca fugace et se réveille en trombe sur la vie de Mozart

L’animal poétique bricole ses fantasmes à la va comme le pousse son envie de partir vers des horizons teints

L’animal poétique brandit de vains trophées venus de cent concours qu’il n’a jamais gagnés tant sa verve fait peur

L’animal poétique maquille d’un sourire sa grimace de dépit quand une femme amoureuse jette son froc aux orties

L’animal poétique tente d’occire tous  ceux qui se mettent en travers de son désir de plaire à  l’humanité entière

L’animal poétique galvaude les thèmes que la cité construit pour lui tresser des chaînes dont il ne s’échappe pas

L’animal poétique barde de lard maigre les chapons qu’il attrape dans son filet de pauvre les grands soirs de marché

L’animal poétique n’a pas peur de ses rêves quand ils sont cauchemars de l’effrayante solitude des coureurs de grand fond

L’animal poétique juge sans complaisance ceux qui se drapent d’un rameau d’olivier cueillit en contrebande

L’animal poétique clame aux hauts parleurs son besoin d’innocence que seul lui reconnaît le prophète des sables

L’animal poétique remonte la pente des arriérés de tendresse en brossant les épines des enjôleuses de la mer

L’animal poétique descend en droite ligne de la cuisse de Vénus qu’il tient entre ses bras comme une fleur fanée

L’animal poétique tient les assises du feu sous un volcan éteint qui se réveillera quand son art grandira

L’animal poétique désespère Billancourt qui a beaucoup changé depuis que son aïeule travaillait à la chaîne

L’animal poétique remonte dans son arbre  qui croule sous les poètes que la postérité cache sous les bourgeons nains

L’animal poétique chassé du Paradis par le serpent félon revient par la fenêtre d’un poème mystique à Ève consacré

L’animal poétique enchante la métropole par ses mots imparfaits qu’il puise dans le Robert quand Larousse est en grève

L’animal poétique est une bête de guerre qui trucide les conflits en trois mots de plaisir à la vacuité peinte

L’animal poétique grince dans les rouages que la pendule du temps fait tourner en lambeaux les soirs de carnaval

L’animal poétique étreint de toute sa fougue une poétesse en pleurs qui lisant ses poèmes veut mourir sur l’heure

L’animal poétique tranche les montagnes qui ne veulent pas s’ouvrir quand il brandit son glaive de sourire et d’amour

L’animal poétique baise une cavalière qui a sauté en croupe de son cheval volant qu’on nomme gros porteur dans le monde des airs

L’animal poétique pourfend les privilèges que s’octroient les douaniers quand ils interdisent le commerce des arts

L’animal poétique domine les océans où des surfeurs imberbes tentent de sodomiser la ciselure des vagues

L’animal poétique démarre au quart de tour quand on veut agrandir le cercle de famille pour toute circonférence

L’animal poétique folâtre dans les herbes encore pleines de rosée au matin réveillant la ménopause des lys

L’animal poétique bouche les orifices des baleines de terre qui s’échouent sur la rive sans qu’on sache bien pourquoi

L’animal poétique crame les autos port dû qui bouchonnent le vin qu’il boit pour les fêtes de la crucifixion

L’animal poétique creuse des galeries qui descendent dans la terre pour retrouver les vers qui lui échappent toujours

L’animal poétique glace des équateurs qui se rapprochent des pôles par la grâce de l’homme démiurge impuissant

L’animal poétique parfume les métaphores qu’il sort des décharges où ses prédécesseurs les ont abandonnées

L’animal poétique qui dort dans chaque poète prend dans une main sa muse et met dans l’autre l’ange gardien des cimes.  

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 08:00

Communiqué et invitation.

 

 

LE MERCREDI DU POÈTE au FRANÇOIS  COPPÉE

 

 

 

1, bd du Montparnasse - Métro Duroc

 

De 15 h précises à 18 h Salle du 1er étage

 

 

 

Mercredi 25 avril

 

 

Invité :  Jean-Pierre LESIEUR

 

 

“Poète artisan et militant de la Poésie à toute épreuve”

 

Présentation par Claude Albarède.

 

Textes dits par Guy Chaty

 

Suzanne Lemagnen

 

Et jean-Pierre Lesieur.

 

 

Si vous êtes libre et présent dans la région parisienne l’occasion unique de me rencontrer pour la première fois ou ne nous revoir.

 

 

 

 

 

 

 

 

contact : 01 43 75 99 19 ou jeanpaulgiraux@wanadoo.fr

 

http://perso.orange.fr/jeanpaulgiraux/

 

Comme en poésie, revue trimestrielle

 

2149 avenue du tour du lac 40150 Hossegor,

 

Abonnement 12€ étranger 15€

 

j.lesieur@wanadoo.fr

 

perso.wanadoo.fr/jean-pierre.lesieur

 

comme.en.poesie.over-blog.com

 

tel : 05 58 43 54 22

 

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 09:13

LES AMIS DU POÈTE

 

Les amis du poète passent dans sa tête vêtus de lin blanc et de probité candide une mauvaise idée dans la manche

Les amis du poète gravent sur les arbres des cœurs de pacotille qui s’envolent en riant quand passe un rossignol

Les amis du poète viennent le samedi soir lui jouer une sérénade qui efface  les frontières d’un seul coup de violon

Les amis du poète secouent le cocotier qu’il cache dans sa tête pour la belle vahiné qu’il n’a jamais aimée

Les amis du poète tentent de le surprendre dans la surprise des cris que la musique invente quand il vend ses poèmes

Les amis du poète tournent les premières pages d’un recueil non fini qu’il accompagne toujours au pilon de la vie

Les amis du poète ont des têtes de faux culs et des cols empesés qui font monter leur cou au sommet des épaules

Les amis du poète se bercent d’illusions sur le devenir rance qu’il affiche pourtant quand la postérité le montre de sont doigt

Les amis du poète dégagent une suffisance qui ne suffit jamais à déglinguer le temps pour toute éternité

Les amis du poète ont des voitures bleues pour qu’on ne les confonde pas avec des morceaux de firmament stellaire

Les amis du poète courent chaque matin autour du lac marin qui monte et redescend comme un ascenseur sirène

Les amis du poète glanent des petites images dans les champs magnétiques qui changent chaque printemps

Les amis du poète réunissent des fonds pour donner aux revues qui ne publient jamais que ses fonds de tiroir

Les amis du poète déglinguent la recette qu’il ne touche jamais aux usines Montparnasse de l’ouvrier des lettres

Les amis du poète tournent toujours à droite quand ils se carrefour pour cacher leur honte dans un bosquet de buis

Les amis du poète viennent à son enterrement pour montrer qu’ils regrettent qu’il soit parti si tôt sans laisser de sillons

Les amis du poète ont des chevilles grosses qu’ils lui prêtent parfois quand il ne sait pas comment finir ses vers

Les amis du poète déversent dans les fleuves le bateau de Rimbaud qui avait trop bu d’absinthe frelatée

Les amis du poète changent en douceur les couches de l’histoire qui n’ont de littéraire que l’absence de prince

Les amis du poète dissimulent son crâne sous des cheveux d’anges qui n’ont pas de sexe aux babouches de l’histoire

Les amis du poète maquillent  des motos qu’ils enfourchent matin pour les vingt quatre heures de l’amitié moutarde

Les amis du poète balisent les voies lactées pour qu’ils ne se perdent pas dans le maquis touffus de l’édition blême

Les amis du poète hésitent entre deus pôles qui fondent en douceur sous le poids du soleil qui troue toutes les ozones

Les amis du poète restent toute leur vie au chevet de l’envie qu’ils avaient envoyée voir les quatre cent diables

Les amis du poète dégagent sur la touche les recueils de ceux qui veulent prendre le pouvoir de la poésie à faire

Les amis du poète se réunissent en cercle afin de disparaître le plus rapidement possible dans le simple appareil

Les amis du poète arrivent chaque week-end pour l’obliger à dire que la fin de semaine n’est pas anglo-saxonne

Les amis du poète dansent sur le buffet du gueuloir inventé par les sourds-muets de la maison aphasique

Les amis du poète l’invitent pour les fêtes quand le vent de l’histoire tourne du mauvais côté des copains d’abord

Les amis du poète brisent les tabous qui entourent un monde que personne ne veut mettre dans sa besace blonde

Les amis du poète calculent la quantité  de pommes qu’il faudra pour presser le cidre de son avenir

Les amis du poète l’entourent d’affection pour qu’il n’aille pas ailleurs chercher de fausses joies à l’envers du langage

Les amis du poète l’embrassent sur la bouche une seule fois par an quand il prend l’âge que n’ont pas ses artères

Les amis du poète le suivent sur internet pour connaître son blog qui débloque souvent les mains de l’amitié

Les amis du poète n’ont pas toujours su le protéger du verbe mais ils sont quand même bien présents dans son cœur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 09:44

TOUJOURS DANS LE CADRE DU TRAVAIL SUR ET PAR LE POÈTE CES QUARANTE VALEURS À NE PAS METTRE EN PRATIQUE TOUT DE SUITE

ALI-POÈTE ET LES QUARANTE VALEURS

 

 

 

Toujours respectera la pudeur des poètes qui sont comme des frères Abel ou bien Caïn un poignard dans la manche

Toujours câlinera  la chronique des revues de « l’imbécile Degoutte » dans l’antique Verso de si belle facture

Toujours fourbira la Fourbithèque  pagaille de Lavaur de Sanguèze qui en Loire Atlantique poursuit la poésie de ses assiduités

Toujours déversera dans la Décharge Morin une goutte de Vercey pour l’acidité des hôtels de charmes

Toujours inversera le retour à la ligne qui fait tellement plaisir à ceux qui le pratiquent les dimanches matins

Toujours appréciera les critiques de tes pairs sur ton œuvre sans génie et qui en disent quand même du bien sans vouloir mal

Toujours lira Chatard lecteur impénitent qui tire des chroniques plus vite que son ombre sur les bouquins perdus

Toujours excitera l’homme Igloo dans la dune  qui sort de temps en temps pour offrir ses poils à la fureur des vents

Toujours déversera ta bile d’Ali-poète sur les coupeurs de mots qu’on ne comprend jamais dans la trame de leur cri.

Toujours amarrera ton stylo de papier à la péniche lente du fleuve qui descend vers l’Estuaire magnifique d’une revue canadienne.

Toujours fera un tour dans Le coin des poètes qui tient siège très cher au parloir d’une maison Ballu de Paris plage

Toujours accueillera la traction Brabant qui n’a de belgitude que le titre en rupture d’une révolte contenue

Toujours dépassera l’Indicible frontière séparant le bosse fort et le dilettante des promenades dans la campagne Limoge

Toujours investira le Plain chant des typos qui triturent le prolo dans la marche en rupture d’une orgie quotidienne

Toujours enfoncera le clou de l’amitié quand se présentera une belle poétesse qui te refilera la maladie du vers

Toujours poursuivra les assiduités lentes des enfants de la vie qui tourneront le dos à la mauvaise passe

Toujours investira dans la triste démesure d’une ouverture en toc sur le monde falsifié par la grâce des ventes

Toujours appréciera Aujourd’hui poème qui donne du quotidien une vue mensuelle trop belle pour pleurer

Toujours te tournera vers Poésie présente qui offre de l’absence une vue en trois D de bien belle culture

Toujours chantera Diérèse en super-teinte comme un pavé lancé dans la vitrine terne des cultures au rabais

Toujours déglutira quand passera l’orage d’un pays ou les foudres ont accueilli le Zim parti cultiver les pavots de l’espace

Toujours investira dans le poème d’alors qui est à aujourd’hui ce que veulent en faire les poètes des lisières du verbe

Toujours répartira tes images terre à terre pour bloquer dans la glaise des pelletées de mots à peine dégrossis

Toujours associera l’oral et le parler pour donner aux lecteurs une part de mystère qui ne les oblige pas à subir la vie

Toujours enfantera des mots de pur égout pour faire croire que tu sais le monde sous terrain même pas underground

Toujours accostera les filles de poésie qui font semblant d’aimer quand elles écrivent leur nom tout en bas d’une lettre

Toujours relookera le poème politique qui manque de couleur et de rimmel bleuté pour engrosser le monde d’une nouvelle idée

Toujours intimera aux oreilles terriennes d’écouter sans silence la rumeur pagaille d’un vendeur de rime aux abois des retours

Toujours satisfera au cérémonial lent de la reconnaissance qui ne viendra jamais sans un gros coup de pouce de la postérité

Toujours investira les champs sémantiques où ne dépassent   plus les désirs impubères des linguistes distingués

Toujours regardera par-dessus les épaules des écriveurs maqués que la morale engonce dans des robes de bure

Toujours enchantera l’Intervention à haute voix qui monte du fond des gorges que l’aphasie régurgite un jour de printemps

Toujours exploitera la Liqueur quarante quatre qui envoie des messages d’absolue résistance à la connerie des hommes

Toujours déprimera quand un poète meurt dans la sauce gribiche de l’anonymat sans fond qui ne le lâchera plus.

Toujours renoncera aux facilités teintes de la formule de rien qui veut toujours se faire plus grosse que le rire

Toujours ânonnera des stances en mouvement pour magnifier  la vie de ta marche stupide vers un horizon laid que tu reconstruiras

Toujours magnifiera les effluves d’amour que te donnent les ailes d’un oiseau en rupture montant vers le soleil

Toujours assortira la repentance vive qui te serre la gorge quand tu vois revenir l’immonde perfidie du racisme ordinaire

Toujours fera tinter la trente neuvième heure qui fait de mon poème une revue des valeurs que ne renierait pas les quarante voleurs 

Toujours demeurera poète des émergences que lui seul peut cueillir pour les offrir aux gens à l’humble démesure.

 

 

 

En italique des noms de revues actuelles.

 

 

 

 

 

 

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 08:48

Toujours dans le cadre de la vie du poète en poésie voici de quoi nourrir un peu sa verve.

LA PITANCE DU POÈTE

 

 

 

La pitance du poète tient dans une écuelle où les mots de la terre rejoignent d’autres maux pour le faire  déguster

La pitance du poète vit sur une montagne pleine de lavande qui lave en embaumant les rimes de ses vers

La pitance du poète finit de mijoter dans le cratère du monde qui n’en finit jamais de bouillir les crus

La pitance du poète stagne dans une soucoupe où personne ne met plus l’argent du plaisir de lire

La pitance du poète finit de mijoter en attendant le sel qui vient de l’aventure qu’une bonne fée morale a jeté aux orties

La pitance du poète ruisselle de métaphores qu’il voudrait dévorer pour blanchir ses  dents de jeune loup en tanière

La pitance du poète s’invite au dessert des mangeurs de lune qui n’ont pas la chance d’être conviés à sa table

La pitance du poète mitonne dans la sauce qu’un éditeur barbu touille en cadence dans les alexandrins

La pitance du poète a un goût d’avenir quand il la voit de loin avant de la manger sur  le moment présent

La pitance du poète réside en reliefs bien avant qu’elle parvienne dans sa tasse trop petite que caresse les trolls

La pitance du poète patauge dans la frugalité qui ne détruira pas son estomac fragile de piéton de la ville

La pitance du poète se partage en riant quand les amis du soir arrivent improviste dans la salle à manger de la saison des rêves

La pitance du poète se compose de mets plus étranges que les vôtres parce qu’il n’a jamais su tripoter la poule au pot d’Henri

La pitance du poète se tambouille entre amis un soir de java quand les loups du faubourg gravitent en hurlant

La pitance du poète fleure bon la noisette qu’on pique sur le veau sans lui demander son autorisation

La pitance du poète dégénère en pique nique quand il va au parloir des condamnés d’avance à la soupe capitale

La pitance du poète se parfume de thym de myrtes et de lauriers que personne n’a jamais sur tresser

La pitance du poète répand  les senteurs  de mer qui montent en effluves de la marmite du pêcheur son copain de dérive

La pitance du poète grince dans ses rouages en passant bien trop vite de ses intestins grêles à son intestin gros

La pitance du poète brouette un brouet de topinambours mâles qui ont fait la guerre des anciens et des modernes

La pitance du poète se prend aussi dans les restaus du cœur avec le pote Coluche qui en avait un gros comme ça

La pitance du poète galvanise des foules qui n’on rien à se mettre et multiplient en douce les pains au chocolat

La pitance du poète honore la sainte fringale quand les enfants du tiers monde ont encore plus faim que l’ogre de la fable

La pitance du poète se partage sans hâte sous un pont de la Seine qui enjambe la misère des sans domiciles fixes

La pitance du poète décline en plusieurs langues la soif de l’amitié qui se mange en entrée au gueuloir de la vie

La pitance du poète perfore les tripes incluses dans le sens de sa vie qui n’est pas interdit à tous les bons délires.

 

 

 

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 09:40

Toujours pour parler du poète et de son environnement voici sa muse et avec une muse comme ça la vie n'est pas triste.

SA MUSE

 

 

Sa muse s’amuse à muser dans les coursives des musées où elle dévore les tableautins de la forêt en chantier.

Sa muse s’affiche le lundi  dans des bouges bien famés en faisant des stripteases que personne ne lui réclame

Sa muse galvaude ses poèmes en les léchant fermement  pour les polir à la langue de la rue et seulement

Sa muse déverse des tonnes de louanges quand il écrit son nom sur les langes du ciel qui n’en finissent pas de sécher

Sa muse le trahit souvent avec son meilleur ami qu’elle attire dans son lit ne lui promettant les milles merveilles du corps

Sa muse dégouline de pluie quand il décide que ça fait bien de parcourir le monde seulement quant il y a de l’orage

Sa muse enjambe tous les continents d’un seul grand écart qu’elle lance au carême des chrétiens et des autres

Sa muse raffole des petits mots qu’il sait lui dire quand elle est dans la tourmente d’une mauvaise passe

Sa muse surfile son costume de lumières en le prenant pour le toréador qu’il n’est pas dans l’arène des iambes

Sa muse lui demande ses sous pour aller faire les courses sur le champ de manœuvre des légionnaires en rut

Sa muse dénonce son laisser aller à la solde des vers qu’il dépiaute en lançant son sexe au revers d’une étoile

Sa muse le console quand une autre muse lui fait de la peine et qu’un confrère en profite pour lancer sa syllabe

Sa muse mue deux fois par an sans jamais vouloir lui en confier les dates et il perd la peau qu’elle a tant dorée

Sa muse découvre des sources d’inspiration folle et l’emmène le dimanche pour les visiter en calèche de bois

Sa muse déferle comme une lame de fond sur la plage de son devenir quand il veut enfin paraître  quelqu’un

Sa muse devine ses moindres pensées et fait en sorte qu’elles deviennent des désirs qu’elle pourra exaucer

Sa muse cancane dans les mares nauséabondes se prenant pour un canard de pacotille avec le cou coupé.

Sa muse use le caillebotis des tremplins qu’il emprunte pour aller dévorer la lune quand elle parait pleine

Sa muse accoste les passants d’une rime audacieuse qui les cloue sur la place ou elle a dressé le dernier pilori

Sa muse déverse des tonnes d’anecdotes dans son oreille interne qui lui assure encore un tout petit équilibre

Sa muse l’embrasse à pleine bouche et sans mettre la langue pour qu’elle ne se dépoétise pas au contact de la sienne

Sa muse tance la fièvre du samedi soir pour que le cercle des poètes ne disparaisse pas dans les mannes d’Hollywood

Sa muse ricane en sourdine quand il dit les poèmes qu’elle lui a écrits entre deus oreillers qui sentaient l’ail teint.

Sa muse contacte toutes les agences qui lancent des fosses nouvelles pour éclabousser les gouffres sous marins ;

Sa muse tente de soudoyer les organes de presse en leur versant des arrhes pour réserver l’espace de leur lune de miel.

Sa muse pouffe de rire jaune quand elle le voit se démener comme un diable de boîte pour écrire un poème

Sa muse connaît tous les rimailleurs qui publient en revues leurs vers merveilleux inconscients de leurs forces inutiles.

Sa muse écrit en cachette les poèmes que lui continue à croire rédiger de sa main sur un manteau de fièvre

Sa muse invente des chemins de travers quand ils partent en croisière sur les caniveaux de la rumeur des villes

Sa muse le conduit sans rien dire dans des bouges immobiles qui n’ont pas même le temps de partir en goguette

Sa muse détaille tous ses tics et les reproduit en grand sur la photocopieuse des plagiaires qui bronzent au soleil

Sa muse ne lui fera jamais d’enfant dans le dos car ils font chambre à part depuis le premier jour où il l’a rencontrée.

Sa muse ouvre grand ses oreilles quand il parle de lui et oublie de la mentionner dans sa biobibliographie.

Sa muse lui envoie en douce un  vachard coup de pied dans ses nobles parties qu’il croit encore à lui.

 

 

 

 

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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 09:33
 le numéro 29 vient de paraître on peut le recevoir à l'adresse de la revue.

SOMMAIRE DU 29

Page 2 : (édito) Jean-Pierre Lesieur
Page3 : Esther Moïsa
Page 4 : Philippe Soriano
 Page 5 : Christine Laurant
Page 6/7 : Mathieu Brosseau
Page 8/9 : Denis Emorine
Page 10/11 : Karel Logist
Page 12 : Michel Reynaud
Pages 13 : Gilles Marie Chenot; Claude Luezor
Page 14 : Patrick Joquel;
Page 15: Bénédicte Lefeuvre
Page 16/17 : Simon Mathieu, Michelle Caussat
Pages 18/19/20/21 : Béatrice Kad
Page 22 : Alain Jégou
Page 23 : Line Szollosi
Page 24/25 : Thomas Vercruysse
Page 26/27: Zébane J.P Lesieur, Flam (dessin)
Page 28/29 : Alexandre L.Amprimoz
Page 30/31/32/33 : Saint-John-Kauss
Page 34 : Coups de coeurs
Page 35 : La pasticherie, Albarède
Page 36/37 : Éric Dubois
Page 38 : Jeanpyer Poëls,
Page 39: Jean-Louis Bernard
Page 40 : Bernard Grasset
Page 41 : Ingo Cesaro
Page 42/43 : Cartes légendées
Page 44 : Jean L’Anselme
Page 45 : Michel L’Hostis
Page 46: Comme dans les recueils
Page 47 : Pot au feu
Page 48 : Simonomis par Lucien Wasselin
Page 49 : Albarède
Page 50/51 : Comme dans les revues
Page 52 : De vous à moi ou de moi z’à vous.

 

LA DIAGONALE DU SEMAINIER / Esther MOÏSA

           C'est jour charbon jour crochu de la bave d'escargot sur l'éclat du violon Jour charognard au pôle râle de la gorge.

 

 

           Devant le portail encore clos le premier bruit debout secoue ses ailes de corbeau.

 

 

           Les bisons sombres de l'ennui piétinent au bord du lit

 

 

           J'enfile des canines à ton cou des chrysanthèmes sur les squelettes.

 

 

           J'ai la bousculade acérée la crainte en phoque crabier un coulis d'heures dépassées sur la banquise de l'évier où caille le bataillon funèbre des miettes d'hier qui font les restes de demain.

 

 

 

 

 

C'est jour musclé de sale azur prémédité. Je vous prie pour Aurore c'était semaine des quatre maudits je vous y prends encore.

 

 

J'ai le ravage réglementaire je débats d'à qui brèches battues dominera le cimetière. Je brandis le rouge-gorge étoilé du poignard.

 

 

De vos essaims saillent les girouettes à la chaîne les retourne-vestes et rebrousse-poil les qui-s'y-piquent et clochent-de-bois.

 

 

Dragée basse sur le crustacé implacable j'encercle le hachis des malchances je déverse la déveine.

 

 

C'est l'instant pas banal de joindre la carcasse aux brouillards la dépouille aux bourdons.

 

 

Dans mon poing perce la mygale froide du matin et je ne peux mieux que patauger dans cette pâte d'astres estropiés Pénélope impatiente de  vous escamoter la main prise entre porc-épic et oursin.

 

 

 

 

 

C'est jour qui passe entre teigne et ténia. Je bois d'assaut le bol figé du jour qui se présente très mal tête coincée derrière la traîne barbelée. Aux ébréchures s'alignent les chronomètres les sabliers la vieille comtoise aux plantureuses dentelles les carillons en frac dictatorial. La clepsydre encore ivre décrète la fin des âges et pleine de fiel renverse le dernier verre du condamné.

 

 

Juste un jour à rester couché.

    

 Denis EMORINE

Trop d’images envahissent ma vie.
Il y a le  grand pays qui me fait violence le soir,
la voix qui souffle mon  vrai nom,
EMOPNH,
et que je repousse en vain  de toutes mes forces
pour mieux lui tendre la main, l’instant d’après…

 

 

 

 

 

Je suis Pierre Bezoukhov agrippé
aux montants de la fenêtre
de l’appartement.
Prêt à sauter.
La bouteille s’écrasera avant nous
sur l’asphalte mouillé  de sang.
Et toi, Natacha, tu ne tourneras pas les yeux vers moi…

 

 

 

 

 

Je pleure sur Moscou, sur les amis morts
sur ceux qui ne prononcent plus les mots
que j’attends…
Le bras de Svetlana ne cherche plus le mien.
Ici, l’exil dure encore…
Je suis resté à Tchiéromouchki
sur le quai d’une gare oubliée.
Pourquoi pleut-il toujours sur Moscou ?
il n’y a pourtant pas assez de larmes
pour remplir les rues.

Ici, l’exil dure toujours…

 

 

J’ai ramassé la bouteille.
Ses éclats ont inondé mes souvenirs et
ma vie…
Ici,
oui,
ici,
l’exil durera à jamais…

 

 Jeanpyer POËLS

Quand une âme s'endort dans l'ombre de la lune,
presque aubier, elle se penche vers une peau
d'agneau dont la nuque au suint de camphre était vague
un quai sage face à l'ignorance du temps,
des eaux passent la tentation et se divisent,
afin que le blessé, mâchoire de damné,
voie ses bras de captif faire la nérinée

 

 

 Côpyright / COMME EN POÉSIE  et les auteurs.

 

 

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 09:32

Les outils du poète dépassent de son turban

Et prennent l’air une fois par deux ans

Les outils du poète avancent non masqués

Vers le cri des amants dans les sous bois  cachés

Les outils du poète s’entassent dans ses poches

Et grimpent dans les sondages de la notoriété

Les outils du poète sont affutés de frais

Pour découper les vers au soleil vert roses

Les outils du poète traînent dans les coursives

D’un paquebot coulé par le vent des amours

Les outils du poète ne lui servent jamais

A polir le verbe qu’il enferme dans son sein.

Les outils du poète creusent dans l’humus

Une tranchée refuge pour les derniers soupirs

Les outils du poète transgressent la puberté

Quand ils sortent à point de l’adolescence

Les outils du poète organisent les orgasmes

De ceux qui n’écrivent qu’au bord de l’asphyxie

Les outils du poète disparaissent corps et chair

Quand il pleut des sourires sur la lande déserte

Les outils du poète transgressent toutes les lois

Que les hommes ont vendu à l’encan du voyage

Les outils du poète gèlent des faux glaçons

Sur la tête poudrée des phoques de Banquise

Les outils du poète s’affûtent une fois l’an

Dans un faux printemps qui ne revient jamais

Les outils du poète défendent leur territoire

A grands coups de marteau sur la carlingue du ciel

Les outils du poète engluent toutes les pensées

Dans la magnificence du sable et de l’eau pure

Les outils du poète gravitent à pas patauds

Dans le no mans land des dunes en mouvance

Les outils du poète trouent le fond des poches

De ceux qui ont la main  à la porte  du ventre

Les outils du poète galvanisent les galbes

Des muses en transit dans leur lit de fougères

Les outils du poète ingèrent la tisane

Qui les fera monter tout droit au septième ciel

Les outils du poète jouent dans la vilaine cour

De l’école communale dans la déveine creuse

Les outils du poète ont les dits hauturiers

Qui jaillissent soudain d’une pierre en souffrance

Les outils du poète mettent déjà une barbe

Bien avant de naître un matin de cristal.

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 09:45

Toujours dans la saga de la poésie et du poète que je prépare au jour le jour voici Longtemps l'homme

Longtemps l’homme n’eut que son sexe pour écrire des poèmes rébus sur les murs en torchis des cavernes.

Longtemps l’homme crut en la réalité d’un langage de borborygmes pour creuser des galeries dans la nuit de sa vie

Longtemps l’homme inventa des pièges pour déjouer les afflux de sa conscience qui lui taraudait l’esprit

Longtemps l’homme entrouvrit qu’avec précautions les volets de pierre d’une mémoire défaillante

Longtemps l’homme endigua le flot des images qui lui saturaient le crâne par la chasse aux abus de ses mots

Longtemps l’homme éprouva le besoin de dire à sa compagne ce qu’il y avait de plus beau dans les méandres  de son cerveau

Longtemps l’homme se contenta d’écrire un seul mot sur les langes de la vie pour déclarer son amour de l’autre

Longtemps l’homme chercha en vain des images de lui seul connues pour calmer les maux qui l’assaillaient

Longtemps l’homme piocha dans la vacuité de ses émois l’espoir d’une guérison que personne ne lui promettait

Longtemps l’homme individualisa son regard à la loupe de l’énorme pour créer un bestiaire de mammouths et d’aurochs

Longtemps l’homme conduisit ses fantasmes dans les plaines sans horizon dont il voyait le bout

Longtemps l’homme détruisit systématiquement l’image de celui qui ne lui ressemblait pas dans le miroir de sa morgue

Longtemps l’homme erra de dune en dune dans un désert de mots qu’il n’avait pas choisi tant sa cécité

Longtemps l’homme couvrit d’une pichenette l’invention d’un langage qui lui échappait de plus en plus tôt

Longtemps l’homme s’égara dans les méandres d’un garage aux poèmes dans lequel il faisait les vidanges de son trop plein de rêves.

Longtemps l’homme dévia vers les autres ce qui aurait dû le conduire au sommet des vagues sur lesquelles il surfait

Longtemps l’homme enfila le costume trop grand pour lui de destructeur de l’univers dont il n’avait pas fait le tour

Longtemps l’homme tâtonna dans l’ombre des parchemins au papyrus triste une culture du verbe qu’il inventait à mesure

Longtemps l’homme détourna pour lui seul un trop plein de pathos qu’il ne parvenait pas à mettre dans la mer

Longtemps l’homme décrivit le calvaire d’une heure de sa vie qu’il ne voulait pas donner au scribe qui le pressait

Longtemps l’homme attendit avec impatience qu’apparaisse le poète qui lui donnerait enfin la soif d’aimer l’autre

Et le poète vint un grand manteau de rimes sur son dos courbé  que l’homme ne  sut pas reconnaître comme étant un des siens.

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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 13:55

image de Rosy Candau

toujours dans le travail sur le poète dont je ferai un jour un recueil voici le poète de demain

LE POÈTE DE DEMAIN

 

 

Le poète de demain dit aussi du futur sera comme il se doit un littérateur de haut de gamme adoubé par un ordinateur dernière génération

Le  poète de demain surfera sur les mots qu’il devra réinventer à chaque sommet de  vague pour ne pas sombrer

Le poète de demain régurgitera des borborygmes inaudibles parce qu’il n’aura pas élagué la forêt des grammaires 

Le poète de demain aura le poil tanné par les vents de l’espace qui lui laisseront quelques années lumières pour construire ses rimes

Le poète de demain engrossera l’éternité par l’arrière de son siège qui enfantera d’une galaxie  l’autre

Le poète de demain dépassera Rimbaud d’une courte tête  dans le marathon des jeux méditerranéens de la joute oratoire

Le poète de demain inventera des livres au fur et à mesure qu’il courtisera la madone des sleepings qu’il aura déflorée

Le poète de demain se taillera des costumes dans le tissu des mots avec un laser de poche qu’il traînera partout

Le poète de demain surveillera bien ses gènes quand il se promènera dans le métro galactique aux pickpockets nantis

Le poète de demain dormira à la belle étoile qu’il verra de la lune en détaillant la terre où les mers régneront

Le poète de demain marchera sur les nuages comme dieu sur la mer quand il voulait éblouir les pharisiens de l’âme

Le poète de demain demandera à l’amour de composer pour lui les stances pour à sa belle qui musera dans l’éden de nulle part

Le poète de demain n’aura plus de stylo, n’aura plus de crayon n’aura plus qu’un nuage qu’il étalera devant lui pour écrire.

Le poète de demain défiera les puissants d’un verbe sans égal pour rabattre leur orgueil d’un bémol en solde

Le poète de demain devra se défendre des clones qui lui piqueront ses vers sur l’Internet de l’univers ambiant

Le poète de demain n’aura plus de couleur n’aura plus de saveur et devra piocher dans sa cuisine les recettes de l’époque

Le poète de demain n’existera que par le souvenir des poètes du passé qu’il répudiera comme chaque génération

Le poète de demain adossera ses épaules aux colonnes de la survie pour lancer le marteau qui a perdu faucille

Le poète de demain galvanisera les nouveaux matériaux qui lui serviront de lait à la chaux de la dernière truelle

Le poète de demain se défendra d’arrache pieds contre les prosateurs qui voudront lui faire arracher les rangs de vigne de ses sueurs

Le poète de demain cultivera de curieux accents métalliques qu’on entend aujourd’hui dans les voix de synthèses.

Le poète de demain prendra femme ou homme comme on prend le métro qui mène à Montparnasse un jour de mariage

Le poète de demain sera du monde entier et pas de mon dentier car il n’aura plus les dents nécessaires pour faire peur.

Le poète de demain n’aura plus pour devoir que les cours du soir qui mènent en douceur à la fin des amours ancillaires

Le poète de demain homme parmi les femmes aura construit l’égalité des sexes que nul ne lui contestera

Le poète de demain jettera dans l’arène l’opprobre de la douleur que nul n’osera lui contester en face de son glaive de bois

Le poète de demain chantre de la déveine gonflera son gilet à l’hélium de l’air qu’il aspirera qu’une fois en passant

Le poète de demain glapira en chacal sur les restes laissés par les médias blasés d’une communication sans espoir de retour

 

 

 

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