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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

730 avenue Brémontier 40150 hossegor /j.lesieur@wanadoo.fr

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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00
 

PEUT-ETRE

L'amour sans amour des forêts sans vierge

L'absence de chant

La haute luxure.

Quand l'orage devient le verbe des faibles le bâton perdu des pèlerins bafoués

Quand l'orage inonde

La toison souveraine des filles

Une goutte d'eau

Suffit

Pour colorier les yeux blancs des colombes.

PEUT-ETRE

Ne viendrez-vous jamais sur le bord de mon lit

Faire grincer les ressorts

Que mon père avait peints

Regarder

Par le judas étroit

L’immense cheminée de la fabrique bleue

Millésimée aux deux-tiers de sa cime

Comme une bouteille de vin

Où nous allions crever

Chaque matin de décembre

Un soleil de feu.

Il y a tant de chemin

Entre votre ombre et nous.

Jean-Pierre Lesieur (extrait de L'OS des lettres QUI VIENT DE PÄRAÏTRE AUX ÉDITIONS GROS TEXTES)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 août 2005 4 18 /08 /août /2005 23:00

Là c'est moi en plein boulot dans le salon du livre d'Hossegor l'année dernière.

 
Là c'est mon copain Mesplède qui est venu faire une conférence sur le polar à Hossegor. Il vient de sortir un travail encyclopédique sur le roman policier, un dictionnaire qu'il a mis 5 ans à écrire (aidé par 73 personnes); dictionnaire des littératures policières; Joseph K 2003.
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26 juin 2005 7 26 /06 /juin /2005 23:00
 

PANNE D'INSPIRATION

 

Sur le bleu du ciel

l'avion trace une ligne

              patiente

                            éphémère

              avec des points de suspension

Parfois, il hasarde une virgule

et c'est tant pis

Le plus souvent

              il trace droit

              électronique

              et rassurant

mais il ne sait rien y écrire

et s'il prépare bien sa page

              c'est pour l'écolier

              pas trop sage

                            qui rêve d'oiseaux

                                          de voyages

              c'est pour le passager-poète

                            qui parle au firmament

 

                            et comprend les nuages

 

 

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11 mars 2005 5 11 /03 /mars /2005 00:00

ILS

Ils ont saisi à mains pleines les bras d'algues du soleil

Ils ont multiplié sans rire la table des tentacules

Ils ont accouplé les lèvres des astres, les seins de la lune

les protubérances capiteuses des fleuves et de la mer

Ils ont piqué des télescopes longs sur l'orbe de la sphère

pour espionner les testicules du ciel d'orage

quand il distribue ses rations de fessées lumineuses.

Ils ont broyé la mescaline dans des nasses d'étain

pour apprendre la jouissance du rêve inachevé

et la drogue a piégé leurs yeux de maîtres-fous

Ils ont creusé dans l'amour des tranchées sans refuge

pour assouvir des soifs qu'ils n'osaient pas nommer

dans l'herbe filiforme des prairies magnétiques.

Ils ont brandi le rythme dans leurs tripes de vingt ans

pour mieux dissimuler des estomacs sans cris.

Ils ont bu sans vomir le sang encore tiède

dans les rigoles creuses des conférences sans paix.

Ils ont inventé des marchands de sommeil

pour rendre à l'oasis sa crispation de sable.

Ils ont peuplé de monstres la friche claire des champs

où l'attelage ancien tintait ses lents grelots

et ils ont rayé de la messe l'âme des fêtes du grain

où les perles de pluie bousculaient la semence.

Ils ont coupé les bras des amphytrions passés ceux qui savaient les lois d'un âtre hospitalier.

Ils ont légalisé des mariages incestueux

corps et âme, guerre et paix, amour de la haine.

Ils ont tué

un enfant aux yeux bleus

qui jouait du fifre dans la scabieuse de mes veines.

 

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21 février 2005 1 21 /02 /février /2005 00:00

IL Y A TROP DE POÈTES

 

Il y a trop de poètes, va falloir en supprimer. On pourrait commencer par moi mais ça me fait froid dans le dos. Alors il faut avoir recours aux volontaires. Sinon comment choisir, les élus, les dignes de rester et les autres. On pourrait leur mettre un tatouage sur la poitrine : poète inutile et ceindre le front des choisis d’une couronne de lauriers. Auraient bonne mine sur la côte d’Azur, de Jade ou d’Argent, (la mienne,) en slip avec leur couronne ou leurs seins nus. On parle argent j’en vois qui sont déjà intéressés. Qui pointent l’oreille. On ne va pas, en pays de poésie, parler de gros sous, vous n’y pensez pas. Et si d’un seul coup on décrétait : « la poésie doit être faite par tous» on ne pourrait pas dépeupler la terre. Est-ce que ça irait mieux. Pas sûr.

Il y a trop de poètes, c’est pas moi qui le dit ce sont les poètes eux-mêmes, qui se plaignent de ne pas diffuser. Admettons qu’il n’y en ait qu’un seul qui reste, moi par exemple, ou Albarède, on en vendrait des bouquins autant que tous les autres réunis à vrai dire je préférerai que ce soit moi. Non mais! On pourrait faire un jeu genre si vous alliez sur une île déserte. On repart à zéro, quel poète verriez-vous pour commencer la dynastie. J’élimine d’emblée Adam. Bonne chance pour revenir en deuxième semaine.

Il y a trop de poètes en pays de poésie dans l’autre non. Pour le prouver il faudrait établir un recensement dans les deux pays. Sera poète celui qui prétend l’être je vois d’ici les recenseurs et leur drôle de question. Ils viendraient chez vous, analyseraient votre habitat, vos moeurs, vos coutumes, sont-ce là de véritables attitudes de poète? Il n’a pas le mobilier adéquat, écrit en marchant, couche avec une camisole. Vous aurez beau prétendre. N’en tiendra pas compte. On peut même imaginer qu’il vous passerait automatiquement d’un pays à l’autre. Sans préavis, sans espoir de retour. à quoi vous servira-t-il de continuer d’écrire dans le vide. Les recenseurs c’est dangereux, surtout en poésie, alors que les censeurs???

Bon, je m’égare un peu et vois déjà les poètes s’écrier qu’il n’y a pas trop de poètes, qu’il ne sert à rien d’en supprimer puisque presque personne ne les connaît. C’est qui personne, vous qui ne lisez jamais que vos poèmes parce que vous écrivez, et les autres qui n’écrivent pas et ne savent même pas que la poésie EXISTE. Comme toujours je suis de mauvaise foi car si l’on supprime les poètes qui écrivent on ne pourra pas supprimer ceux qui n’écrivent pas. Bien feintés les (re)censeurs. Qui osera aller trifouiller dans les tiroirs, les commodes, les frigidaires et réfrigérateurs où la poésie se conserve mieux qu’ailleurs?

Il y a trop de poètes pour un monde sans poésie, c’est certain, mais n’y aurait-il pas trop de poésie pour un monde sans poètes. Ca donne à réfléchir, non?

Tu vois bien lecteur-poète et poète-lecteur que tu as encore de beaux jours devant toi pour continuer d’écrire les pièces essentielles à ta vie de tous les jours qui si elles ne font pas de bien aux autres t’apportent une sérénité à nulle autre pareille et te permettent de cotoyer les côtes des Dieux qui se les tiennent encore devant tous les efforts que tu fais pour leur faire plaisir.

Accroche toi Léon nous n’avons pas les mêmes à la maison.

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12 février 2005 6 12 /02 /février /2005 00:00

JEAN-PIERRE LESIEUR

Jean-Pierre Lesieur a participé à la fondation et à la vie de trois revues : Le puits de l’ermite, Le Pilon et Comme en poésie. Revuiste impénitent il barbotte dans la mare revuistique depuis plus de 35 ans.  son parcours poétique comprend une dizaine de recueils dont les derniers : Manuel de survie pour un adulte inadapté,(Gros textes) et Mon papa m’a dit (Comme en poésie) ont été publiés récemment.

Il a été le seul intervenant de Petit plus dans la revue de Philippe Marchal Travers et a vue son recueil Infarct faire le polder de Décharge 103. C’est dire si les revues de poésie il connaît.

Georges Cathalo a pu écrire dans Friches : «Jean-Pierre Lesieur peut être considéré comme l’un des plus brillants revuistes de notre époque», ce que par modestie je ne m’empresse pas de reproduire ici.

 En préparation, un Dérisoire Journal chez les Carnets du dessert de lune et Suzette chez l’Idée bleue de Louis Dubost.

 

 

Lire Jean-Pierre LESIEUR à Comme en poésie.

 

SUZETTE  : petite fille délurée de nos banlieues pas sauvages et qui vous réjouira par ses mots d’enfant presque adulte...............6 €

DÉRISOIRES  : extraits du journal poétique, paru en bonnes feuilles dans DÉCHARGE (les années 35/45 ) alors que l’auteur ne savait pas encore écrire............................................................................................6 €

INFARCT par Jean Pierre LESIEUR : relation par le menu dérisoire d’une ballade dans un hôpital parisien avec un coeur qui se met d’un seul coup à ne plus vouloir battre.( paru aussi en Polder dans la revue DÉCHARGE )........................6 €

MON PAPA M’A DIT par Jean-Pierre LESIEUR : paroles de grands interprétations d’enfants. Décapant. Avec des dessins magnifiques de Claudine GOUX....10 €

 

Publications dans d’autres lieux...qu’on peut commander ici.

 

BALLADE BITUME de Jean Pierre LESIEUR, une promenade du souvenir et de l’enfance dans les rues du marais de Paris qui ont bien changée paru au DÉ BLEU chez Louis DUBOST...........................................12 €

PETIT PLUS de Jean Pierre LESIEUR, numéro 43 de la revue TRAVERS de Philippe MARCHAL, une super réalisation typographique pour la verve décapante, drôle et autodérisoire de PETIT PLUS...........16 € (presque épuisé)

L’ANIMAL POÉTIQUE ET SES MUNITIONS de Jean Pierre LESIEUR livre tête-bêche avec MES DAMES, paru aux éditions GROS TEXTES une plaquette qui ne se laisse pas faire.....................................5 €

OLGA SAUDADE FOR EVER de Jean Pierre LESIEUR, paru aux éditions GROS TEXTES, poèmes pour enchanter la mort d’un amour complétant le conte SAUDADE et PARFAIT paru dans Comme en poésie ....................5 €

MANUEL DE SURVIE POUR UN ADULTE INADAPTÉ de Jean-Pierre LESIEUR paru aux éditions GROS TEXTES, une réédition du livre paru chez Chambelland et dont vous devez avoir un intense besoin si l’on en juge par l’ambiance générale actuelle ...........6

On peut se renseigner au 2149 avenue du tour du lac 40150 Hossegor envoyer la commande par email : j.lesieur@wanadoo.fr

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9 février 2005 3 09 /02 /février /2005 00:00

 

CITADINES

CRÉPUSCULE

Là-bas, entre les arbres, on distingue le coucher du soûlaud. Sur des cartons peints et punaisés de pluie. Il a des rayons rouges entourés d’eau. Poignants. Sans ombre. Du coup les passants coupent court, sautent par dessus l’interdiction de traverser, et se réfugient dans la nuit noire avant même qu’elle soit là.

AMOUR

C’est au bois qu’ensemble nous regardons passer la vieille roulotte rimbaldienne avec des enfants bariolés. Tu as une écharpe achetée au pendu qui avait pu casser sa branche avant la mort. Je tiens en moi ta main froide. Bien nouée à mon bras, elle m’a pénétré.

- Ne crains rien, me dis-tu, tu ne casseras pas.

Rimbaud s’éloigne en grinçant.

MORALE

On passe toujours à autre chose en souriant. Les curés en profitent pour dire amen, et les procureurs pour accentuer le déficit. Dans les cérémonies on pousse les enfants à farder l’innocence. C’est toujours par devant qu’ils ne doivent plus bouger.

ACCIDENT

Faites un jeu de Follain-gaillard. Ajoutez Balthus aux petites filles qui traversent la rue sans regarder. Même en revenant du quai aux fleurs, elles ne peuvent croiser leurs jambes sans renverser le vieux monsieur. Encore plus si le banquet s’est prolongé jusqu’à l’affection mutuelle...

S.D.F.

Sur le quai, un quart d’heure à attendre. On compte les pavés pour tomber juste jusqu’à la Seine. Il manque une dent au rieur de pierre. Une mouche entre et sort, puis rentre et ne sort plus. Un homme longe le quai, s’éloigne derrière un pont. Sans domicile fixe, il n’a pas à rester là.

IMMEUBLE

Sous les combles, l’amour partage l’amande en deux. Aucun pigeon sur le zinc n’annoncera philippines... Dans l’escalier ça papote des talons, ça arrache la porte, ça se donne à la rue. On ne saura plus rien de ce parfum qui glisse sur la rampe et fait voler sa jupe.

AFFAIRE

En s’habillant, il expédiait les affaires courantes. Derrière lui l’armoire entrait dans les moeurs, le miroir palpait l’entreprise, son portable déboutonnait le premier appel qui n’avait rien sous la jupe.

CENT PAS

La reluisée du coin de rue, avec sous l’épaule un sac rouge. Elle anime l’orée d’un bar, tourne et revient sans faire un pli. Toujours tendue. Comme si l’accordeur était passé.

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5 février 2005 6 05 /02 /février /2005 00:00

 

              Claude Albarède me fait parvenir un extrait du Monde 2 du 24 décembre 04 dans lequel Pierre Assouline parle de Rififi chez les poètes. « Éric Gross le directeur du CNL commit le crime de modifier la bourse d’année sabbatique (26400 €) allouée au poète Dominique Meens auteur d’aujourd’hui je dors, en la transformant en bourse de création (13200 €)

Pourquoi? Parce que tous les quatre ans depuis dix ans, ce même poète obtient cette allocation que ses défenseurs voulaient augmenter à l’ancienneté ».

              On croit rêver. En France avec mes deniers entre autres l’état assiste des poètes, leur offre des années sabbatiques, et me refuse une commission  paritaire alors qu’avec ce qui est octroyé à un seul je pourrai faire lire un nombre incalculable de poètes à tous pendant plusieurs années.

Monsieur Gross si vous voulez réformer les aides attribuées tournez vous vers les revues, elles seules sont capables de redonner souffle à la poésie.               Aidez les pour leurs expéditions postales puisque les libraires et les diffuseurs n’en veulent  pas. Faites les venir dans les manifestations telles que le marché de la poésie, le salon de la revue les différents salons du livre en leur offrant les frais de déplacement, d’hébergement et la location des stands. Elles sont les forces vives de la poésie actuelle et suffisamment diverses pour que vous soyez certain qu’il n’y aura pas les coquins et les copains qui se sucreront. Elles sont implantées sur tout le territoire c’est un gage de diffusion certain et non engluées dans le parisianisme. Elles se battent quotidiennement pour survivre ce qui prouve leur vitalité qui ne pourrait qu’être décuplée avec votre aide.

              Entendons nous bien je ne veux pas être subventionné je ne demande que l’équité des attributions pour diffuser un produit essentiel de notre culture qui si il n’est pas rentable n’en est pas moins très prisé.  Il vous suffit de réactiver les rouages déjà existants en y mettant de l’huile au bon endroit, de notre côté nous nous occuperons de la création et en prime nous vous apporterons des lecteurs de poésie et nous en susciterons d’autres puisque mieux diffusées.

              Ma modeste expérience me dit que la plupart des poètes ne veulent pas du salariat ou du mécénat pour eux-mêmes, mais ils aimeraient bien que les revues dans lesquelles ils publient, les manifestations auxquelles ils participent puissent les défrayer pour leur travail créatif, en ne leur octroyant  pas une aumône, ainsi regagneront-ils en considération.

              Les revues sont, actuellement,  le marchepied de la création poétique et ont remplacé les éditeurs frileux, leur comité de lecture et les diffuseurs. C’est ici que vous devez faire porter votre effort si vous voulez que la poésie reprenne pied dans ce siècle où on en a de plus en plus besoin. La poésie indispensable d’aujourd’hui pour un acte à notre démesure.

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4 février 2005 5 04 /02 /février /2005 00:00

La poésie est représentée en France par une centaine de revues. Comme en poésie en est une entre autre. Elle est entièrement rédigée par Jean-Pierre lesieur et fabriquée itou dans le cadre d'une prise en main des moyens de production d'un artiste qui se voit beaucoup plus comme un artisan.

Dans la revue sont publiés des poèmes de poètes de France de Navarre et du monde francophone. On peut les envoyer par la poste, par internet ou par tout autre moyen. Elle fait se cotoyer des poètes confirmés et des poètes jeunes ou ayant peu publié. Il faut seulement que la poésie offerte soit accessible, pas de prise de tête, ni de recherches formelles trop complexes, mais elle ne refuse pas la modernité de l'écriture et de la forme. Elle accepte et recherche l'humour, mais ne néglige pas non plus tout ce qui gravite autour de la poésie, les jeux de mots, les haïkus, les petites annonces fabriquées et humoristiques ou poétiques, la chanson etc.

Elle donne de l'information et veut être un lien entre les hommes et les femmes qui écrivent sans tabous et sans chapelle. Elle est mise sur un support papier pas encore sur le web, et envoie régulièrement des poèmes à des internautes qui s'inscrivent sur une liste pour les recevoir.

Elle ne refuse pas la polémique ni la controverse, genres qui fleurissent en poésie.

 

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