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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 09:33
 le numéro 29 vient de paraître on peut le recevoir à l'adresse de la revue.

SOMMAIRE DU 29

Page 2 : (édito) Jean-Pierre Lesieur
Page3 : Esther Moïsa
Page 4 : Philippe Soriano
 Page 5 : Christine Laurant
Page 6/7 : Mathieu Brosseau
Page 8/9 : Denis Emorine
Page 10/11 : Karel Logist
Page 12 : Michel Reynaud
Pages 13 : Gilles Marie Chenot; Claude Luezor
Page 14 : Patrick Joquel;
Page 15: Bénédicte Lefeuvre
Page 16/17 : Simon Mathieu, Michelle Caussat
Pages 18/19/20/21 : Béatrice Kad
Page 22 : Alain Jégou
Page 23 : Line Szollosi
Page 24/25 : Thomas Vercruysse
Page 26/27: Zébane J.P Lesieur, Flam (dessin)
Page 28/29 : Alexandre L.Amprimoz
Page 30/31/32/33 : Saint-John-Kauss
Page 34 : Coups de coeurs
Page 35 : La pasticherie, Albarède
Page 36/37 : Éric Dubois
Page 38 : Jeanpyer Poëls,
Page 39: Jean-Louis Bernard
Page 40 : Bernard Grasset
Page 41 : Ingo Cesaro
Page 42/43 : Cartes légendées
Page 44 : Jean L’Anselme
Page 45 : Michel L’Hostis
Page 46: Comme dans les recueils
Page 47 : Pot au feu
Page 48 : Simonomis par Lucien Wasselin
Page 49 : Albarède
Page 50/51 : Comme dans les revues
Page 52 : De vous à moi ou de moi z’à vous.

 

LA DIAGONALE DU SEMAINIER / Esther MOÏSA

           C'est jour charbon jour crochu de la bave d'escargot sur l'éclat du violon Jour charognard au pôle râle de la gorge.

 

 

           Devant le portail encore clos le premier bruit debout secoue ses ailes de corbeau.

 

 

           Les bisons sombres de l'ennui piétinent au bord du lit

 

 

           J'enfile des canines à ton cou des chrysanthèmes sur les squelettes.

 

 

           J'ai la bousculade acérée la crainte en phoque crabier un coulis d'heures dépassées sur la banquise de l'évier où caille le bataillon funèbre des miettes d'hier qui font les restes de demain.

 

 

 

 

 

C'est jour musclé de sale azur prémédité. Je vous prie pour Aurore c'était semaine des quatre maudits je vous y prends encore.

 

 

J'ai le ravage réglementaire je débats d'à qui brèches battues dominera le cimetière. Je brandis le rouge-gorge étoilé du poignard.

 

 

De vos essaims saillent les girouettes à la chaîne les retourne-vestes et rebrousse-poil les qui-s'y-piquent et clochent-de-bois.

 

 

Dragée basse sur le crustacé implacable j'encercle le hachis des malchances je déverse la déveine.

 

 

C'est l'instant pas banal de joindre la carcasse aux brouillards la dépouille aux bourdons.

 

 

Dans mon poing perce la mygale froide du matin et je ne peux mieux que patauger dans cette pâte d'astres estropiés Pénélope impatiente de  vous escamoter la main prise entre porc-épic et oursin.

 

 

 

 

 

C'est jour qui passe entre teigne et ténia. Je bois d'assaut le bol figé du jour qui se présente très mal tête coincée derrière la traîne barbelée. Aux ébréchures s'alignent les chronomètres les sabliers la vieille comtoise aux plantureuses dentelles les carillons en frac dictatorial. La clepsydre encore ivre décrète la fin des âges et pleine de fiel renverse le dernier verre du condamné.

 

 

Juste un jour à rester couché.

    

 Denis EMORINE

Trop d’images envahissent ma vie.
Il y a le  grand pays qui me fait violence le soir,
la voix qui souffle mon  vrai nom,
EMOPNH,
et que je repousse en vain  de toutes mes forces
pour mieux lui tendre la main, l’instant d’après…

 

 

 

 

 

Je suis Pierre Bezoukhov agrippé
aux montants de la fenêtre
de l’appartement.
Prêt à sauter.
La bouteille s’écrasera avant nous
sur l’asphalte mouillé  de sang.
Et toi, Natacha, tu ne tourneras pas les yeux vers moi…

 

 

 

 

 

Je pleure sur Moscou, sur les amis morts
sur ceux qui ne prononcent plus les mots
que j’attends…
Le bras de Svetlana ne cherche plus le mien.
Ici, l’exil dure encore…
Je suis resté à Tchiéromouchki
sur le quai d’une gare oubliée.
Pourquoi pleut-il toujours sur Moscou ?
il n’y a pourtant pas assez de larmes
pour remplir les rues.

Ici, l’exil dure toujours…

 

 

J’ai ramassé la bouteille.
Ses éclats ont inondé mes souvenirs et
ma vie…
Ici,
oui,
ici,
l’exil durera à jamais…

 

 Jeanpyer POËLS

Quand une âme s'endort dans l'ombre de la lune,
presque aubier, elle se penche vers une peau
d'agneau dont la nuque au suint de camphre était vague
un quai sage face à l'ignorance du temps,
des eaux passent la tentation et se divisent,
afin que le blessé, mâchoire de damné,
voie ses bras de captif faire la nérinée

 

 

 Côpyright / COMME EN POÉSIE  et les auteurs.

 

 

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